Collectionneur,
Denis Vallot retrouve la
liberté
en Ford !
Confinés, les passionnés des véhicules
anciens n'avaient pas d'autres choix que de laisser leurs bijoux
mécaniques dans les garages...
Au lendemain du dé-confinement, Denis Vallot, secrétaire général
du club Ford rayonne. Il sort sa voiture pour un tour à
Montmirail.
On peut parler de lui comme d’un passionné averti. Il n'en est
pas à ses débuts et encore moins à sa fin puisque ce
collectionneur possède
déjà plusieurs véhicules datant tous de l’entre-deux-guerres.
La passion de l’art mécanique
Ce sont des bijoux de mécanique qui font
tourner la tête à tout le monde. Hommes, femmes et enfants
voyant passer ces montres métalliques,
rutilants et brillants restent béats d’admiration. Le chrome
désormais abandonné dans la construction automobile n’en finit
pas d’attirer les regards.
Pour les plus jeunes, c’est la découverte et pour les plus
anciens, il y a invariablement la phrase : « Mon père en avait
une » !
Souvenirs d’un autre temps, souvenir d’un temps heureux où la
vitesse n’avait pas sa place encore.
On prenait le temps d’apprécier, de sortir en famille et de
profiter du confort de ces bolides construits avec soin.
En ce temps-là, on partait le dimanche pour la promenade en
voiture.
« Une conduite 100 % plaisir »
C’était aussi le moment pour les chauffeurs,
fussent-ils hommes ou femmes, de faire montre de leur talent
car ces voitures-là,
il fallait savoir les conduire et ce n’était pas donné à tout
le monde.
On parlait vraiment de conduite plaisir puisqu’il fallait se
concentrer sur les moindres mouvements de l’automobile
qui ne possédait alors pas toute la technologie d’aujourd’hui.
Pas d’antidérapage ou de freinage ABS. Pas de direction
assistée non plus.
Libres enfin !
La seule aide ne pouvait être que le savoir-faire du
conducteur qui permettrait à ses passagers de profiter d’un
déplacement en sécurité et dans le confort total.
Ils sont des milliers en France à posséder des véhicules de
collection.
Certains datant de plus de 100 ans jusqu’à ceux qui
possèdent les véhicules des années 80 qui ont fait le
plaisir et le charme de leur époque.
La « deudeusche » ou la Méhari sont les vedettes de ces
années-là en compétition avec les coccinelles et les mini
Austin.
Chacun y trouve son plaisir avec son propre temps.
Certains collectionneurs se permettent même d’en posséder de
toutes les époques
s’offrant des plaisirs différents selon le véhicule extrait
du garage pour la balade au soleil.
Tous partagent ce point commun : profiter pleinement de la
liberté de circuler et surtout par le temps radieux de cet
été 2020.
C’est avec une pointe de regret que Denis Vallot raconte les
annulations en cascade d’événements automobiles anciennes.
Les grands rassemblements n’étant pas permis, c’est donc
localement que les amateurs devront se contenter de
contempler une de ces merveilles mécaniques.
C’est ainsi sans surprise qu'il voit s’agglutiner autour de
sa voiture une foule d’amateurs ou de néophytes venant
admirer ce bolide venu d’un autre temps.
Mais comme toutes les grands-mères, ces voitures ont besoin
de voir le soleil et de tourner pour que le moteur garde sa
souplesse.
Ce n’est pas seulement le plaisir de Denis Vallot lui-même,
mais également celui de tous ceux qui le verront passer et
qui siffleront d’admiration.
Pour une fois qu’une belle passe et qu’on peut la siffler
sans passer pour un goujat, il ne faut pas se priver
Et Denis Vallot siffle aussi au volant de sa Ford en pensant
: « Libre enfin » – « Free at last ».
Par : Rédaction
Coulommiers, Le Pays
Briard